Mon Histoire

Mon Histoire, ma longue marche!

dreamstime_9221770Je me bats contre un cancer du sein depuis mars 2010. Comme tout le monde, je ne m’attendais pas à avoir un cancer un jour, surtout que je n’ai pas d’antécédents familiaux de cancer du sein. Comme mon Oncologue m’a dit, c’est juste de la malchance. Elle m’a dit que j’étais une personne en bonne santé avec le cancer. Incroyable, mais vrai! Je me souviens, il y a environ 8 ans; pendant une période très occupée au travail, un collègue m’a fait très mal avec son coude sur mon sein gauche. C’était si douloureux. Il s’est excusé une centaine de fois, pauvres lui! J’appelais cela un accident innocent et après 2-3 jours, tout était oublié.

Ma vie a continué avec deux emplois à temps plein: une durant la journée comme maquettiste/Dessin AutoCAD et le soir, à l’hôtel dans les banquets. De cette façon, je travaillais sept jours sur sept, afin d’avoir moins de journées de 16 heures. Trois jours par semaine, ou j’avais 5 heures de sommeil. j’ai été capable de le gérer pendant quatre ans et cinq mois jusqu’à ce que j’ai eu une mise à pied en 2008 de mon travail de maquettiste à cause de l’économie. On n’avait de moins en moins de projets, sur 25 employés, 12 personnes ont perdu leur emploi dans la même semaine. C’est arrivé au bon moment, Noël était juste à quelques semaines et je savais que nous serions très occupés à l’hôtel et, en tant que superviseur, je devais travailler dix à quatorze heures par jour dans ce court laps de temps. J’étais épuisé et heureux en même temps: je n’ai pas eu à faire un choix entre deux emplois que j’aimais, un à cause de la créativité et de l’autre pour l’aspect social, on travaillait fort, mais je travaillais avec des gens merveilleux.

J’étais tellement fatigué qu’il m’a fallu quelques mois pour récupérer et de m’adapter, d’être capable de dormir autant que je le pouvais. Je n’étais pas inquiète de dormir 12 heures par jour, j’avais tellement manqué de sommeil! Donc pour moi, c’était tout à fait normal, je récupérais. Et J’AVAIS TORT! Je ne pouvais pas reprendre ce temps de sommeil si précieux. Ça n’avait aucune importance combien d’heures je tentais de rattraper, ceux qui sont essentiels pour votre corps pour pouvoir récupérer et se régénérer ses heures étaient partis et j’avais mis mon corps en danger.

Mon corps a souffert pendant plus de quatre ans. Avec tout ce travail, j’ai mis mon corps faible et a risque d’attraper quelque chose sans même m’en apercevoir. C’était en mai 2009, lorsque j’ai remarqué que j’avais quelques bosses, deux sous mon pied gauche et l’autre sur le dessus. J’ai découvert que c’étaient juste des kystes qui se sont développés . En août 2009, lors d’un test général avec mon médecin de famille, elle a remarqué une masse dans mon sein droit, alors elle m’a envoyé pour une mammographie. Il s’est avéré que j’avais une seconde bosse dans mon sein gauche. Elle m’a envoyé pour deux biopsies le 10 octobre 2009. Voici la procédure: vous vous allongez sur le ventre, et le lit a un trou pour votre poitrine, ensuit il compresse comme pour une mammographie pour que la biopsie soit plus précis. Tout ça a duré trois heures. Le test s’est avéré négatif. C’était une formation de calcium comme un kyste. J’étais donc très heureux.

J’anticipais la période de Noël avec beaucoup de stresse, avec toutes les heures que j’aurais à y mettre. Je me sentais plus fatigué, donc j’ai commencé la saison avec des inquiétudes, mais je me disais ” ce n’est rien, c’est seulement un emploi pas deux, je peux le faire.” a la mi- novembre, quatre semaines après la biopsie, j’ai remarqué une grosse bosse dans mon sein gauche, mais cette fois c’était sous ma poitrine et c’était très douloureux. J’ai appelé mon médecin de famille et elle a cru que c’était probablement le sang de la biopsie qui a voyagé le long de ma poitrine et qui disparaitrait par la suite. Mon médecin n’était pas inquiète parce que les résultats de la biopsie étaient négatifs et la mammographie n’a montré rien qui pouvait inquiéter. Elle m’a dit que si dans quelques semaines, la douleur n’avait pas disparue, d’aller la voir. j’étais tellement occupé au travail, je me suis dit que j’irais pour un check-up en janvier.

À la mi- décembre, j’étais tellement fatiguée. Je disais à mon ami Sylvain, je sentais que je ne pouvais plus travailler à l’hôtel. Que c’était trop difficile, je ne récupérais pas. Il ne me croyait pas. Pour lui, j’étais une superwoman. Même si j’étais fatigué, je travaillais beaucoup; travail de 2 à 4 heures supplémentaires par jour. Je savais que c’était seulement pour quelques semaines, donc je l’ai fait! À la fin de décembre, j’ai pris l’avion pour la Floride pour rejoindre mes parents et ma soeur pour un voyage de deux semaines. C’était fantastique. Nous nous sommes amusés et j’ai dormi beaucoup. Mais la douleur dans ma poitrine empirait. À cette époque, j’étais incapable de dormir sans porter mon soutien-gorge. Même les simples mouvements étaient douloureux et je ne pouvais plus attendre de voir mon médecin.

Je suis rentré à la maison à la mi- janvier 2010 et j’ai pris rendez-vous avec mon médecin de famille pour la semaine suivante. En ce moment, je sentais aussi une douleur sous mon aisselle, un minuscule point douloureux au toucher. Elle m’a envoyé immédiatement pour une mammographie la semaine d’après, pensant que c’était peut-être l’accumulation de sang à cause de la biopsie antérieure ou un autre kyste. Elle a aussi pris un rendez-vous avec un spécialiste du sein parce qu’elle n’aimait pas le fait que j’avais autant de kystes en croissance et elle voulait être sure qui rien n’était anormal.

Ils ont refusé de faire la mammographie et ils m’ont renvoyé à mon médecin de famille. Le technicien avait peur que le sang se propage, avec la pression de la mammographie. Mon médecin de famille était très en colère contre eux pour ne pas prendre au moins une radio ou une échographie et de perdre encore deux semaines.

Donc, j’y suis retourné pour une échographie. Tout de suite après l’écho, ils ont décidé de me faire une biopsie pour ma poitrine et mon aisselle cinq jours plus tard. Ce jour-là, beaucoup de gens étaient dans la salle, j’avais un mauvais pressentiment! même si je me disais que mes derniers tests étaient négatifs.

Avec tous ces retards, un mois s’était écoulé. On était le 23 février 2010. En pleins jeux Olympique ici a Vancouver. Le jour de l’écho, j’avais déjà un rendez-vous avec un spécialiste du sein à la BC Cancer Agency de Vancouver, pour le 2 mars 2010.

hJe me souviendrai toujours de ce jour-là. J’attendais dans le cabinet du Docteur Davis où une infirmière et deux étudiantes en stages sont arrivées. Ils m’ont demandé comment ils pouvaient m’aider dans cette période difficile de ma vie. J’ai secoué la tête et je leur ai dit que je ne savais pas de quoi ils parlaient. Donc, l’infirmière a réalisé ce qui se passait et elle a dit : « Oh, mon Dieu , personne ne vous a dit ” et j’ai dit “Non!” Puis elle m’a dit qu’elle allait revenir avec le Spécialiste pour qu’elle puisse me parler. Il n’a même pas fallu deux minutes. Dr Davis était dans la chambre avec l’infirmière en chef, Jane, et plus d’étudiantes. Le médecin m’a dit : “Je crois que je suis celui, qui doit vous annoncer la mauvaise nouvelle! Vous avez un cancer du sein dans votre sein gauche et sous l’aisselle, un cancer invasif, un HER2 positif et que vous êtes déjà au stage 3.5 + , et c’est peut-être ailleurs aussi. ”

Je suis presque tombé de ma chaise! Je ne m’attendais pas à cela, d’autant plus que, pour les 6 derniers mois, je faisais tous ces tests et les résultats revenaient toujours négatifs. QU’EST-CE QUI s’est passé ? Ils m’ont expliqué la tumeur se cachait derrière ma poitrine, entre ma cage thoracique. Quand ils ont fait la biopsie, le fait de presser le sein dans une autre position que debout ça crée un stresse dans mon sein gauche et la tumeur a commencé à bouger. Avec le déplacement de la tumeur, une petite partie s’est détachée et est allée sous mon aisselle par le tube lymphatique. Ils m’ont aussi dit que j’ai des seins denses, ce qui signifie l’intérieur de ma poitrine est flou et pendant la mammographie, ils ne pouvaient pas voir à travers la poitrine. WOWWW ! Si c’est le cas, pourquoi n’ont-ils pas fait un écho ou une radiographie tout de suite? Peut-être que nous avons besoin de meilleur équipement ou de médecin de famille qui connaisse mieux et comprenne que pour certaines femmes, la mammographie n’est pas ASSEZ!

J’essayais de comprendre ce qui venait de se passer, c’était dur! Je me sentais effrayé, en colère et triste en même temps. Pour la première fois de ma vie, j’étais déstabilisé. Ce n’est pas comme votre petit ami rompt avec vous, c’ est plus intense que ça. C’est votre vie dont ils parlent, personne d’autre.

Dr Davis a tout de suite regardait mon cas et conclue que je pourrais être le candidat idéal pour une étude sur un nouveau médicament (chimiothérapie) appelé Pertuzamab. Ce médicament met un drapeau sur vos cellules cancéreuses et avertit votre système immunitaire de les combattes, parce que le cancer est très trompeur et hypocrite, il pousse dans votre système et s’assure que votre système immunitaire ne le reconnait pas. Donc, avec ce nouveau médicament, la tumeur rétrécir et meurt.

Dr Noel Davis est mon chirurgien oncologue, spécialiste du cancer du sein. Elle a fait ma bilatérale mastectomie. Elle a demandé à l’oncologue spécialisé en chimiothérapie pour venir tout de suite pour me parler de l’étude. Mon nouvel oncologue de l’étude est le Dr Karen Gelmon, elle m’a pris en charge avec une nouvelle infirmière, Rosy . ” Ils sont une équipe fantastique. Je le sais parce que, quand vous voyez le nom du médecin sur le livre que le BCCA donne à tous les patients atteints de cancer du sein, ça veut dire qu’elle est extrêmement compétente et qu’elle se soucie de nous tous. J’avais ces quatre personnes bienveillantes qui m’ont aidée à comprendre et à me soutenir dans ces moments difficiles.

Pendant tout ce temps, j’étais en état de choc, en larmes, j’ai appelé mon mari de venir immédiatement. Il lui a fallu que 10 minutes pour être avec moi. Pauvre lui! J’étais inquiet pour lui aussi. Il a perdu ses deux parents à cause du cancer. Je ne voulais pas qu’il aille à passer par là de nouveau. Mais je suis chanceux. Il est la personne la plus positive que j’ai rencontrée jusqu’à présent. Il n’abandonne jamais, il est toujours à mes côtés. Nous avons passé 4 heures dans ce bureau. Ils ont vraiment pris le temps de nous expliquer étape par étape ce qu’ils allaient faire avec moi et ce que je devrais faire. Tout d’abord, ils m’ont donné 40 pages à lire en 24 heures sur ​la nouvelle étude et de prendre une décision si je voulais en faire partit ou non! Si j’ acceptai, je serais la première femme canadienne à participer! C’était effrayant. Mon mari et moi avons fait beaucoup de recherches dans la journée. J’ai lu le document en entier et il s’est assis à l’ordinateur. Il a découvert qu’en Europe et aux États-Unis, l’étude était très avancée avec le nouveau médicament et les avantages et les effets secondaires et les chances de réussite étaient de 50 /50. Donc, j’ai décidé qu’au point ou j’en étais, je n’avais plus rien à perdre. Si je pouvais faire une différence pour toutes les autres femmes souffrant de cancer du sein, ce serait un exploit pour moi. Ma grand-mère aussi suite à un cancer a fait partie d’une étude dans les années 80. Elle a été une source d’inspiration, un bon exemple.

hMes médecins m’ont recommandé que je devais annoncer la nouvelle par étape pour les gens autour de moi. Ma famille en premier, deuxième mon employeur et troisième, mes amis.

J’ai passé les 10 premiers jours à faire différents tests pour savoir si j’avais des tumeurs ou cellules cancéreuses ailleurs. Ils n’ont rien trouvé de visible. Ils avaient besoin de savoir le plus rapidement possible si j’étais admissible à faire partie de l’étude. Chaque jour, c’était un soulagement de savoir que chaque test était négatif, ce qui signifie que je restais au stage 3.5 + et que je ne sautais pas au stage 4 et ne pas être sur cette étude.

J’ai eu de la chance de participer à l’étude, j’étais une priorité. Cela signifiait que la chimiothérapie commencerait dans les 16 jours au lieu de 6 semaines si je n’avais pas signé pour l’étude. Donc, pour moi , au stade 3.5 +, il valait mieux que je prenne part à l’étude. J’ai aussi signé pour une deuxième étude, mais celui-ci était seulement un test sanguin. Ils essaient d’ identifier les différents types de cancer avec seulement un test de sang. Ça serait fantastique si cette étude fonctionne! Avec une prise de sang, il serait en mesure de vous dire si vous avez un cancer, quel type il s’agit et où il se trouve. Ce serait tellement efficace et rapide. Espérons que cela fonctionne!

J’ai arrêté de travailler tout de suite, pour une période de vingt mois soit 80 semaines. C’était le temps nécessaire pour parcourir les dix-sept traitements de chimiothérapie (toutes les trois semaines pendant un an), six semaines de radiothérapie (cinq jours par semaine), deux chirurgies majeures et cinq chirurgies mineures, y compris tous les retards, les attends de salle d’opération et la période de guérison entre elles.

La chimiothérapie me faisait peur. Personne ne sait à quoi s’attendre, comme tout le monde réagit différemment en fonction de beaucoup de facteurs. Ils m’ont dit de me couper les cheveux très courts tout de suite, alors quand serai venu le temps de perdre mes cheveux, j’aurai moins d’impact mentalement. Donc, mon ami a coupé mes cheveux juste sous mes oreilles pour commencer. Je savais que j’allais perdre mes cheveux, que mes ongles devineraient secs, et que je serais très malade et faible. J’ai acheté un gros calendrier pour écrire tous mes rendez-vous. Durant le mois de mars, j’ai eu 24 rendez-vous, pouvez-vous imaginer? Ce mois a été intense et j’ai appris à connaître très rapidement les recoins de la BCCA (BC Cancer Agence) et le VGH (Hôpital général de Vancouver). Ils m’ont dit de marcher tous les jours pour libérer mon esprit et pour activer la circulation du sang dans mon corps. Il a été prouvé que l’exercice modéré augmente votre système immunitaire.

Ils ont recommandé d’ installer un portacath pour la chimiothérapie.

” Un port ( ou portacath ) est un petit appareil médical qui est installé en dessous de la peau . Cathéter relie l’orifice d’ une veine. Sous la peau , le port dispose d’une cloison à travers laquelle les médicaments peuvent être injectés et des échantillons de sang peuvent être tirés de nombreuses fois, le plus souvent avec moins d’inconfort pour le patient qu’une ” piqûre ” plus typique. Le port est habituellement inséré dans le haut de la poitrine, juste en dessous de la clavicule ou clavicule, laissant les mains du patient libre.” (Ressources de Wikipédia)

Donc, je l’ai fait le 16 mars 2010 à UBC Hospital et, oh mon Dieu! c’était la meilleure décision que j’ai jamais prise. Sous anesthésie locale, l’opération prend environ une heure avec toute la préparation. J’ai senti une raideur de la nuque pour un jour et c’est tout. Je le recommande à tout le monde qui doit passer par la chimiothérapie. En raison de la drogue, les veines deviennent de plus en plus petites à chaque fois que nous avons une chimio et il devient plus douloureux et difficile de piquer la veine. J’ai juste senti un petit pincement quand ils ont mis l’aiguille dans le port, et c’est tout, je pouvais encore bouger mes bras.

Ils m’ont dit que je recevrais six grandes chimiothérapies et onze ” receptine ” ( un seul médicament ) après . Je me souviens que la première a duré six heures pour passer toutes les médicaments plus le temps d’attente, mais ça s’est amélioré avec les traitements suivants. J’ai dû me mettre dans un certain état d’esprit. Si je regardai trop longtemps à l’avance, ça me faisait peur et ça me faisait paniquer. Alors, j’ai arrêté de regarder trop loin devant et j’ai commencé à prendre une étape à la fois et ça a bien fonctionné pour moi.

Dix jours après ma première chimio, j’ai commencé à perdre mes cheveux. Mon ami Sylvain les a coupés très court à 1 pouce. Je ne savais pas combien de cheveux nous avons sur notre cuir chevelu, c’est incroyable! Et j’ai les cheveux mince et droit. Dix jours après la deuxième chimio, mes cheveux tombaient sans arrêt. Habituellement, lorsque je me réveille, je vais à la salle de bain et rince mes cheveux sous une douche de main pour enlever tous les cheveux détachés, mais ce matin-là, les cheveux n’arrêtaient pas de tomber dans la baignoire. J’ai appelé mon mari et dit: « J’ai besoin d’aide, prendre le clipper et coupe “. Alors il l’a fait ! Je ne voulais pas me regarder dans le miroir avec des cheveux de plus en plus, mince ou d’avoir des plaques vides de cheveux. J’ai préféré me voir tout de suite avec pas de cheveux. Je n’ai pas eu un choc quand je me suis regardé dans le miroir. Je me sentais bien et j’ai découvert que j’ai un très beau cuir chevelu – ha, ha!

J’ai rencontré mon chirurgien plasticien, le docteur Sheena Macadams, le 30 mars 2010. Elle est peut-être jeune, mais elle sait de quoi elle parle. Elle a une excellente réputation et elle est une perfectionniste. Elle est très facile de communiquer avec. Je me sens tellement chanceux d’avoir tous ces médecins fantastiques et ils sont tous des femmes. Quoi de mieux qu’une femme pour comprendre une femme. Messieurs désolés. Je ne veux pas dire que vous êtes incompétent, pas du tout, mais pour une femme surtout en passant par cancer du sein ou de l’ovaire, les femmes médecins nous comprends mieux.

Je me sens très chanceuse dans ma vie d’avoir une famille fantastique et merveilleuse, de vrais amis. Pour les deux premiers traitements de chimio, mon mari est venu avec moi et pendant la semaine, mes amis et Sylvain et Ivoire sont venus me garder. Pour le troisième, ma sœur Sylvie a volé de Québec et a passé quatorze jours avec moi. EIle a donné une pause pour Sylvain et ivoire, ha, ha ! Pour le quatrième, mes deux meilleures amies Patricia et Nancy de Laval au Québec sont venues me voir et m’aider pendant une semaine. Pour la cinquième, ma bonne amie Guylaine est venue de Montréal pour une semaine. Pour la sixième, ma mère et mon père sont arrivés en juin, mon père pendant deux semaines seulement, et ma mère pendant cinq mois et demi. Elle ne voulait pas me quitter, j’étais tellement chanceux de l’avoir. J’étais entouré d’amour et de positives pensées. J’ai fait marcher tout le monde avec moi tous les jours.

Je me suis préparé pour l’opération. Ma mère et moi avons pris un oreiller que nous avons coupé en deux sur le long pour faire deux oreillers longs, ronds et étroits pour mettre sous mes bras après l’opération et m’empêcher de tourner dans le lit. J’ai acheté un gros coussin à mettre sous mes jambes si mon dos me faisait mal. Je ne savais pas si je serais capable de dormir dans mon lit (au deuxième étage), et je ne pouvais pas utiliser le canapé, donc j’ai acheté une chaise longue pour le salon. J’avais besoin d’une chaise avec un arrière rétractable. Parce que si vous ne savez pas encore, après l’opération, vous êtes toujours sur le dos et vous ne pouvez pas tourner de côté pour les six premiers mois, vous devez donc avoir quelque chose de confortable.

J’ai eu une mastectomie bilatérale le 30 juillet 2010. L’ opération a duré 4 heures. Mon oncologue spécialisé en chirurgie, le Dr Noel Davis, a fait la première partie de l’opération, enlevé ma poitrine et les nodules sous mon aisselle. Ils ont enlevé 20 nodules. Cela signifie que je suis à risque pour la vie de Lymphodemia dans mon bras gauche, mais plus de cancers jusqu’ici. Les tests de pathologie des deux tumeurs sont revenus négatifs. Le cancer avait disparu complètement. C’est incroyable ce que le nouveau médicament peut faire. Même mes médecins ont été surpris par les résultats. Ils disent que c’est à cause de la nouvelle médication; moi je dis que c’est un miracle. J’étais au stade 3.5 +!

Après cela, le Dr McAdams a commencé la reconstruction de mon sein droit avec une AlloDerm et l’implant. Elle a également installé un tissu extension dans mon sein gauche, de cette façon ils peuvent faire la radiation en toute sécurité. L’opération a été difficile. Après que je me suis réveillé, ils m’ont transféré dans une chambre. Une patiente était déjà là, avec son mari qui parlait très fort avec la télévision très fort. Désolé, mais c’était trop. C’était comme si nous étions une dizaine de personnes dans la chambre. Mon mari a dû se plaindre trois fois à l’infirmière avant elle fasse quelque chose. Tout d’abord, elle m’a donné des bouchons d’oreille. Quoi? Je viens de sortir de la salle d’opération et je dois mettre ça! NON! NON! NON! Mon mari était très en colère et il a demandé à parler à quelqu’un d’une position plus élevée ou qu’il allait appeler la sécurité. Elle a finalement fait sa job et leur a dit de parler à voix basse et d’éteindre le téléviseur. Nous sommes dans un hôpital et pour couronner le tout, dans une chambre de soin intensif! Les gens n’ont parfois aucun respect pour ceux qui souffrent. Je suis sûr que sa femme était heureuse quand il a éteint le téléviseur. Elle aussi était dans la douleur et désirait le calme. Heureusement, c’était la seule mauvaise chose qu’il m’est arrivé à l’hôpital.

hLe lendemain, je suis revenu à la maison et mon frère Mario et ma belle-soeur Sylvie sont arrivés à Vancouver pour m’aider. Ils vivent a Edmonston, Nouveau-Brunswick et ils sont infirmières. Mon frère est le directeur du département d’opération à l’hôpital Edmonston. Ils sont restés deux semaines. Oh mon dieu ! Une bonne chose qu’ils étaient ici pour m’aider! J’étais incapable de me lever de ma chaise longue ou mon lit. J’avais toujours besoin d’aide pour pousser mon dos pour que je puisse me lever. J’ai eu quatre drains. J’ai dû les vider deux fois par jour pendant une période de temps entre 6 à 18 jours. Les drains sont là pour récupérer le sang supplémentaire et autre fluide de l’opération et vous avez besoin d’une certaine quantité de liquide avant de les enlève. Une infirmière venait chaque semaine pour avoir un regard sur les plaies, ma belle-soeur s’occupait de nettoyer mes plaies, les drains et de changer les pansements. J’avais la meilleure équipe pour s’occuper de moi. Et ma mère m’aidait à être propre, moi et ma maison. À ce stade, vous mettez toute votre fierté de côté et vous acceptez toute l’aide que vous pouvez obtenir.

Deux jours après mon opération, l’infirmière devait venir chez moi pour vérifier si tout allait bien. Elle a refusé de venir, me disant qu’elle ne pouvait pas quitter le bureau au centre-ville parce qu’elle était seule. J’ai réalisé plus tard que c’était des mensonges. C’était le défilé de la Gay Pride au centre-ville de Vancouver ce jour-là et elle savait qu’elle aurait du mal à passer le trafic. Donc, c’est moi qui devais aller vers elle pour regarder ma poitrine, changer le pansement. Le défilé de la fierté Gay était sur ​​le point de commencer, nous avons été coincés dans le trafic pour notre retour. Mon mari a parlé au policier, en expliquant que nous devions passer à travers la rue bloquée. J’étais sur le point de m’évanouir. Le policier a eu un regard sur moi et n’a pas hésité. Il a arrêté le défilé entre deux voitures et nous avons pu passer. Je le remercie! C’était très gentil de sa part . Et pouvez-vous vous imaginer, je tenais ma poitrine tout le long du trajet aller-retour. Je venais d’avoir une opération! Chaque petite bosse sur la rue était pénible pour moi. Je ne peux pas imaginer pourquoi j’ai accepté d’ aller la voir. Elle a été payée pour venir à ma maison. J’ai appris quelque chose ce jour-là, d’apprendre a dire NON, je ne refairerer pas la même erreur. Après que mon frère et ma belle-sœur soient repartis. C’est ma tante Sylvianne qui est infirmière et mon oncle Romeo qui est médecin avec Michele ma cousine que je considère comme une sœur qui est venue pour prendre soin de moi. Ils m’ont apporté des livres et des DVD de comédie drôle et d’humoriste pour me faire rire. Merci aux humoristes du Québec de m’avoir remonté le moral et de m’avoir fait rire.

Six semaines après ma chirurgie, le 15 septembre 2010, j’ai commencé la radiation. Avec toute la fatigue accumuler j’étais très angoissé, je ne voulais pas de radiation, c’était comme trop pour moi. Je suis allé à BCCA ou ils m’ont montré une vidéo de la procédure que j’aurais à passer et ça m’a rassuré. Ils ont fait un moule de ma tête, mon épaule et de mon bras gauche, de cette façon, chaque fois que je vais pour ma radiation, il me mette dans ce moule et je suis dans la même position a toutes les fois. Ils ont également fait quelques points de tatouage sur mon corps, pour aligner le laser. Je n’ai pas trouvé la radiation si mal. Je n’ai rien senti pendant le traitement, j’ai remarqué que ma peau est devenue rouge après quelque traitement. Matin et soir, j’ai appliqué une crème appelée Lotion Base Moisturizing Cream Glaxal. C’est ce que le Dr Weir, l’oncologue pour la radiation, a suggéré. Il s’agit d’une crème à base d’eau, et les infirmières l’utilisent aussi. J’avais presque oublié ce médecin. Très efficace, elle m’a tout expliqué. J’avais peur de commencer la radiation, mais elle était en mesure de répondre à toutes mes questions et de mettre mes craintes de côté. La radiation est dirigée sur une petite partie de mon cou, sur mon sein gauche et sous le bras. Je devais faire très attention quand j’avalais de la nourriture, en particulier mes pilules. Je m’étouffais au moins une douzaine de fois. Je devais les couper en petits morceaux et de les prendre avec beaucoup d’eau.

Après cela, j’ai eu le temps de guérir (ça prend du temps et de la patience). Je n’avais que des examens et la chimio toutes les trois semaines. Ce n’était pas mauvais. J’ai dû attendre six mois pour ma poitrine et mon cou guérit de la radiation. J’ai dû attendre encore pour ma deuxième opération: mon médecin a pris de longues vacances. Je comprends qu’elle est besoin de temps libre aussi. Ensuite, j’ai dû attendre pour obtenir une salle d’opération qui était disponible et finalement, j’ai eu ma dernière grosse intervention chirurgicale le 29 juin 2011. Pendant ce temps, mon sein droit avec l’implant se retourna et tomba un peu sur le côté. Cela avait l’air horrible . Ce n’était pas seulement la reconstruction du sein gauche; qu’elle avait à faire, mais les deux. Ils ont dû changer le type d’implant, et fixer le AlloDerm à mon abdomen afin que rien ne tombe. L’opération était le même que la première, douloureuse. Cette fois, j’ai pu me lever de mon lit par moi-même au bout de quinze jours. Dr McAdams a commencé la reconstruction des mamelons en février 2012. Il s’agit d’une anesthésie locale à l’hôpital UBC et il a fallu seulement une heure. Je vous le dis ne soulever rien de lourd, c’est très fragile et ça prend du temps à guérir. Après la guérison, ils vont faire le tatouage. Il couvre le ¾ de la cicatrice, il semble incroyable les résultats sur image qu’ils nous montrent! Mais toujours en attente d’ une salle d’ opération disponible pour le tatouage.

Le 1er décembre 2010, j’ai commencé à prendre le médicament Tamoxifen. Les oestrogènes peuvent favoriser la croissance des cellules cancéreuses du sein. Certains cancers du sein sont classés comme des oestrogènes récepteurs positifs (aussi connu comme l’hormone sensible), ce qui signifie qu’ils ont une protéine à laquelle les oestrogènes se lient. Ces cellules cancéreuses du sein ont besoin d’ oestrogènes pour croître. Le tamoxifène agit contre les effets des œstrogènes sur les cellules. Il est souvent appelé un anti-oestrogène ou un SERM ( Selective Estrogen Receptor Modulator). Je suis censé le prendre pour les deux prochaines années, certaines femmes peuvent le prends sur une durer de cinq ans. Je suis toujours inquiet sur cette médication; jusqu’ici, je n’ai pas eu beaucoup d’effets secondaires, sauf que je dois faire trois fois plus d’exercice que je faisais pour perdre un peu de poids. Je dois faire plus attention à ce que je mange, les aliments moins gras, moins de sucre. Celui-ci n’est pas un problème, j’ai toujours eu plus une dent salée que sucrée, les fameuses montées de chaleur très désagréable, et la perte de cheveux.

Je me demandais ce que j’allais faire avec tout ce temps libre. Moi un bourreau de travail! Mon frère m’a dit d’écrire un livre. L’idée était tentante, peut-être un jour! J’étais plus préoccupé à trouver quelque chose à faire qui pourrait aider les autres. J’ai commencé à cuisiner avec ma mère et expérimenter des recettes. Nous avons cuisiné uniquement avec des super-aliments biologiques. J’ai éliminé toutes les pesticides, les chimiques et les hormones, parce que je dois couper tout ce qui peut augmenter les oestrogènes dans mon corps. J’ai donc dû apprendre une nouvelle façon de manger et regarder la nourriture. J’ai inclus plus de fruits et légumes dans mon alimentation. Ma viande est maigre et toute bio, sans pesticides, sans médicaments et d’oestrogènes. J’ai changé la façon dont je mange, j’ai maintenant quatre et parfois cinq petits repas par jour au lieu de deux ou trois repas. Je m’entraîne plus. J’étais encore sur chimio quand j’ai commencé à aller à la gym. Je m’entraînais seulement la partie inférieure de mon corps, trois fois par semaine pendant 75 minutes. Je n’utilisais pas ma voiture ou l’autobus. J’ai essayé de marcher partout où je voulais aller. Je n’ai pas perdu de poids, mais je le maintiens. En août 2011 , j’ai commencé la randonnée pédestre en forêt. Je faisais Grouse Mountain chaque semaine. À la mi- septembre, j’étais capable de le faire tous les cinq jours, et j’étais capable de le faire 14 fois avant la clôture de la montagne. Après j’ai décidé de courir, cinq minutes de course 2 minutes de marche, j’ai passé de 6km a 8 km a 16 km, ce n’est pas mal. L’été 2012 , on a recommencé le Grouse Grind. J’organise ma semaine en fonction de l’ horaire de travail de mes amis. Nous nous réunissons, nous passons du temps de qualité. L’exercice fera toujours partie de ma vie. C’est le respect de mon corps et mon esprit!

hLors de ma découverte de la cuisine, je faisais beaucoup de recherches sur les aliments biologiques: où puis-je les trouvés, combien ça coûte, etc., je pensais, si chaque personne malade doit faire toutes ces recherches, qui prends tellement de temps. J’ai pensé que je pourrais rassembler toutes les informations que je trouve et le mettre sur un site Web, de cette façon les gens vont gagner du temps. Aussi, lorsque vous êtes malade, vous n’avez pas envie de vous asseoir en face de votre ordinateur et de trouver des sites. Je le sais! Quand j’étais malade, je vérifiais mes courriels une fois par semaine. J’avais de la miserere a focalisé ou de rester devant l’écran.

Un grand merci, à toutes les personnes qui ont pris de leur temps pour venir m’aider. Mon mari André qui est rester positive à côté de moi, ma mère Pierrette qui a passé près de 6 mois avec moi, mon père George qui m’a toujours encourager et a ne pas lâche, il me disait que tout irait bien. Ma Sylvie sœur, mon frère Mario et belle-sœur Sylvie qui se sont déplacé pour m’aider et de m’appeler chaque semaine, Sebastian qui a dépensé de l’argent pour m’envoyer mon amie ici a Vancouver pour prendre soin de moi. Dany, qui m’a aidé à installer mon plancher. Julie pour le filtre à eau, elle voulait être sûre que je buvais de la bonne eau à travers toute le traitement. Tara pour me faire rire, je ne peux attendre pour jouer dans ton film ha! ha!. Patricia, Jean-Luc, Nancy, Stéphane, Chantal, André M, Roxane, et Clément pour votre belle amitié inconditionnelle, d’avoir organiser une soirée poker. À toute la famille Bélanger-Jalbert. Patricia, Nancy et Guylaine vous êtes venus pour être avec moi en ce moment le plus difficile de ma vie merci!. Sophia pour toute tes appels téléphoniques. Sylvianne, Roméo et Michèle qui prennent du temps pour être avec moi et me gâter. Trevor Gilbert mon patron qui a mis ensemble avec mon mari une collecte de fonds pour m’aider. Brickhouse et Redeye Empire (mon mari ex-orchestre )qui ont joué gratuitement à la collecte de fonds. Pour mes chers amis Sylvain et Ivory qui m’ont gardé, il a pris le temps de marcher avec moi, et d’être avec moi. Amy mon amie chinoise qui était là tout le temps. Amelia d’être là pour moi. Toutes mes collègues de travail que j’appelle mes amis. Toute ma famille et les amis qui ont prié pour moi et encore prié pour moi .

hCela fait maintenant 4 ans que je suis en rémission du cancer. Je continue à marcher et j’ai commencé à courir le 9 avril 2011 et je cours entre 14 à 22 km par semaine.

En octobre 2014 après trois ans et 6 mois sous la tamoxifène mon Oncologiste a changé ma médication pour prendre une anti-hormone “Letrozole” 2.5mg. pendant deux autres années à cause que j’avais des saignements dus a des polypes a l’utérus (un des effets secondaires de la Tamoxifène). J’ai subi une endométriose biopsie le 2 juin 2014 et le 12 aout 2014. Grâce à la diminution de l’estrogène dans mon système, les polypes ont diminué.

Avec le Letrozole, après deux semaines j’ai eu des migraines assez intenses, On m’a arrêter deux semaines la médication et recommencer et je n’ai plus eu de migraine.

Depuis que j’ai fait subir à mon corps tout ce processus intensif de guérison. J’ai eu quelque des agréments comme des saignements imprévus (5 fois), un pancréas fragile a l’inflammation (3 fois a l’urgence), un intestin irritable (probiotique a profusion), plus fragile, nerveuse, je me fatigue facilement (fait des sommes plus souvent, je dors plus longtemps).

En début 2015, je suis retournée au Québec après 16 ans à Vancouver pour êtres plus près de ma famille et amies. J’aime Vancouver, je me suis fait une addition à ma famille là-bas, des amis incroyables pour la vie, et des collèges de travailles et je n’oublierai jamais.

J’ai eu un peu peur de mon déménagement à cause du système de santé pourri du Québec, j’ai finalement eu un transfert d’Oncologiste pour mon suivi ici (Soulagement), mais je n’ai pas encore de Docteur de famille. C’est triste, car le Québec produits les meilleurs Docteurs et Scientifiques à travers le monde et d’avoir un système administratif de la santé aussi désuet est ridicule.

Voici mon histoire. Voici mon histoire parmi des milliers de survivants. C’est mon histoire avec le cancer. Mon histoire de survivante. C’est l’histoire de ma famille, mes amis. C’est mon histoire de courage et d’espoir. C’est mon histoire qui ma motiver a construire ce site internet et d’aider les personnes qui en ont de besoins.

Merci de m’avoir laissé partager avec vous mon histoire!

J’espère être en mesure d’aider tout le monde avec mon site. N’hésitez pas à me poser des questions. Je ferai de mon mieux pour vous aider! Et si vous souhaitez faire des suggestions, n’hésitez pas à le faire.


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